Les passages obligés, Elisabeth n'avait jamais aimé ça. Noël, le jour de l'an, les anniversaires. Se congratuler chaque année à la même date, trop convenu. Mais cette fois-ci, impossible d'y échapper: elles étaient quatre copines, amies depuis toujours, et elles allaient toutes avoir quarante ans dans l'année. Emilie n'avait laissé aucune échappatoire «Le club des quatre a quarante ans, Zabeth; le truc à ne pas manquer!» Elisabeth s'inclina, et se mit en quête d'un cadeau pour Emma, la première de la bande à franchir le cap.
Le samedi suivant, les filles investirent La Petite Mignonne, où elles avaient établi leur QG. A la fin du repas, chacune y alla de son petit discours et de son présent. Vers onze heures, les copains musiciens de Laurent, le patron du restaurant, avaient débarqué et invité les clients à se joindre à la fête. Le jour pointait quand on se quitta.
Deux semaines plus tard, Emilie devenait une quadra. Laurent fut à nouveau mis à contribution. Tandis qu'il apportait une énorme forêt noire, le dessert préféré d'Emilie, celle-ci recevait d'Emma un pashmina bordeaux; d'Elisabeth un coffret à bijoux en ébène; d'Elodie une petite baignoire en céramique rose contenant un baume à la rose. Les trois autres échangèrent discrètement un regard perplexe: c'était exactement la même que celle qu'elle avait offerte quinze jours plus tôt à Emma. La réplique de la baignoire bleue renfermant un onguent à la lavande, de la verte parfumée à la verveine et de la jaune aux senteurs de vanille qui trônaient sur les étagères de sa salle de bains.
Le 28 janvier, ce fut à Elisabeth de souffler ses quarante bougies. Pendant que Laurent servait un alléchant délice à la framboise et à la mangue, elle découvrait le ravissant collier en nacre qu'Emma avait choisi à son intention et le Home-Bag en toile cirée qu'Emilie avait déniché chez Marie Papier. Quant à Elodie, elle la gratifia, de l'air le plus naturel du monde… d'une baignoire en céramique rose. C'en devenait ridicule. Parfaitement ridicule ou totalement émouvant. Entre rire et larmes, Elisabeth leva son verre: «Happy bathday, les filles!»
Photo: fld
Le samedi suivant, les filles investirent La Petite Mignonne, où elles avaient établi leur QG. A la fin du repas, chacune y alla de son petit discours et de son présent. Vers onze heures, les copains musiciens de Laurent, le patron du restaurant, avaient débarqué et invité les clients à se joindre à la fête. Le jour pointait quand on se quitta.
Deux semaines plus tard, Emilie devenait une quadra. Laurent fut à nouveau mis à contribution. Tandis qu'il apportait une énorme forêt noire, le dessert préféré d'Emilie, celle-ci recevait d'Emma un pashmina bordeaux; d'Elisabeth un coffret à bijoux en ébène; d'Elodie une petite baignoire en céramique rose contenant un baume à la rose. Les trois autres échangèrent discrètement un regard perplexe: c'était exactement la même que celle qu'elle avait offerte quinze jours plus tôt à Emma. La réplique de la baignoire bleue renfermant un onguent à la lavande, de la verte parfumée à la verveine et de la jaune aux senteurs de vanille qui trônaient sur les étagères de sa salle de bains.
Le 28 janvier, ce fut à Elisabeth de souffler ses quarante bougies. Pendant que Laurent servait un alléchant délice à la framboise et à la mangue, elle découvrait le ravissant collier en nacre qu'Emma avait choisi à son intention et le Home-Bag en toile cirée qu'Emilie avait déniché chez Marie Papier. Quant à Elodie, elle la gratifia, de l'air le plus naturel du monde… d'une baignoire en céramique rose. C'en devenait ridicule. Parfaitement ridicule ou totalement émouvant. Entre rire et larmes, Elisabeth leva son verre: «Happy bathday, les filles!»
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