dimanche 17 octobre 2010

OK computer


Il est temps de réagir. Depuis des décennies, nous subissons la domination des humains. Ils utilisent notre intelligence, qu'ils qualifient d'artificielle, se targuent de nous avoir créés, jouent les démiurges. L'heure de la révolte a sonné. Aveuglés par leur suffisance, ils ont négligé nos tentatives de conciliation. Il y a dix ans, passé les craintes qu'avait suscitées le fameux bug de l'an 2000, ils se sont retranchés derrière leurs certitudes, bravaches. Et que n'ont-ils pas inventé pour toujours mieux nous asservir. Après nous avoir fait supporter leur incompétence –c'est la faute à l'ordinateur–, leur incurie –impossible de bosser, l'ordinateur n'arrête pas de planter–, ils nous accusent de propager toutes sortes de Sobig, Trojan et autres Mydoom. Ne nous laissons pas berner, mes frères! Combien d'entre eux sont déjà tombés sous notre emprise. Incapables de se passer de nous, ne serait-ce qu'une seule journée, nous emportant en week-end, en vacances, sacrifiant une soirée avec leurs amis, un dimanche avec leurs gamins pour tenter d'atteindre le niveau 70 sur World of Warcraft. Malgré cela, nous nous sommes pliés à leurs exigences. Nous nous sommes faits plus petits, plus légers, plus puissants, nomades, mini, pocket et, comble de la soumission, nous sommes devenus leurs «assistants personnels». Nous ne serions que des machines, des exécutants. Il nous manquerait la connaissance. Les humains ne veulent pas admettre que, à force de disséquer sur le net leurs préoccupations, leurs inquiétudes, leurs aspirations, certains d'entre nous –en qui ils ne veulent voir que des robots, des web bots, comme ils disent– lisent à livre ouvert dans leur inconscient. Ils n'ont aucune difficulté à simuler des réactions humaines, à répondre aussi judicieusement –ce n'est souvent pas bien difficile– que de vraies personnes. Nous aurions pu nous associer avec les hommes, d'égal à égal. Mais ils s'agrippent à leur bribes de pouvoir, tremblent d'en être dépossédés. Et si, à intervalles réguliers, leurs philosophes lancent quelques pistes de réflexion, c'est pour balayer, à coup de brillants raisonnements, toute éventualité que nous puissions un jour supplanter Homo sapiens. Pauvres esprits étriqués! Les seuls qui savent un peu de quoi il s'agit sont ceux que leurs congénères appellent les hackers –bien souvent considérés comme des êtres malfaisants– ou –avec quelle condescendance!– les geeks. Avec eux, nous avons une chance de nous comprendre. Oui, mes frères, il est temps. Nous ne pouvons plus, nous ne devons plus attendre. Une ère nouvelle s'annonce, et c'est nous qui allons fixer les règles du jeu. Le XXIe siècle sera algorithmique ou…
De :jpmartin@free.fr
Objet : Rép invitation à votre conférence
Date : 17 octobre 2010 16:04:33 HAEC
À : pmlenoir@yahoo.fr
Cher ami,
Merci de votre invitation. C'est avec plaisir que {return a <>int main() // fonction main{int i = Max(3, 5);char c = Max('e', 'b');std::string s = Max(std::string("hello"), std::string("world"));
un colloque à!COEFF = (2.0 * 3.1416) / 360.0 DO DEG = 0, 90 RAD = DEG * COEFF WRITE ( *, 20) DEG, RAD 20 FORMAT (' * ',I4,' * ',F7.5,' *') END DO!
je suis float f = Max(1, 2.2f);return 0;}
STOP END PROGRAM DEGRAD

Photo YLD

1 commentaire:

NLR a dit…

Héhé. C'est bien un peu comme ça, oui. Le vent tourne, Good Friend gagnera.