Soit deux entiers relatifs qui se sont follement aimés.
J'étais installée à la terrasse d'un café, suivant, rêveuse, le va-et-vient des passants. Tu t'es assis à la table voisine, plongé dans la lecture de l'Arithmetica de Diophante. Ce qui infirmait d'emblée l'hypothèse d'une conversation, mais les lois du hasard sont impénétrables, et tu énonças brillamment ton théorème de la séduction.
Posons, tout d'abord, comme vrai l'axiome d'une passion asymptotique tendant vers un amour infini.Considérons, ensuite, les profondes divergences (que, peu à peu, nous avons bien dû constater) entre les termes de nos équations existentielles –déchiffrer, chaque samedi à Auchan, la liste des courses en kobaïen me rend folle. D'où il résulte une inadéquation fondamentale de nos résolutions géométriques quotidiennes.
Alors si E=mc2, on en déduit que la masse de nos attentes déçues et de nos désillusions [même multipliée par la vitesse de la lumière au carré] ne peut mathématiquement pas produire l'énergie suffisante et nécessaire au développement complexe des identités remarquables de notre binôme.
Par conséquent, inutile de chercher la quadrature du cercle, je prends la tangente.
Photo: YLD
5 commentaires:
fort sympathique, drôle et enlevé! j'aime bp, Yola! *_*
Joli texte, en effet. Le kobaïen c'est pas la fameuse langue de Christian Wander ? (je fus, un temps, très auditeur de Magma...) Vous aussi j'imagine... ^^
@Cécile C'était pas évident pour moi qui suis une crasse en maths
@NLR Gagné, vous avez le droit de revenir en deuxième semaine:) Moi, Magma j'en prends à petites doses; c'est surtout mon bien-aimé qui apprécie…
j'aime bien votre écriture et les histoires illustrées.
B.
Merci et bienvenue
Enregistrer un commentaire